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Ouest-France 28 février 2012 : "Le spectacle massaï Babel Blabla fort et surprenant"
Télégramme 20 décembre 2010 : "Théâtre à tout âge. Babel Blabla ravit grands et petits"
Télégramme 21 octobre 2010 : "Babel Blabla. Mani et son super-héros"
Télégramme 19 octobre 2010 : " Très tôt théâtre. babel Blabla, un récit épique"
Télégramme 4 mai 2010 : "Babel Blabla. Dans les pas du Kenyan Mani Mungai"
Walter van de Calseyde : Que vont voir les enfants dans le spectacle Babel Blabla ? Quel en est le thème ?
Mani A. Mungai : Ils vont découvrir un jeune Massai qui part en voyage dans un pays occidental ; il y rencontre des structures qui ressemblent étrangement aux animaux sauvages de son pays. Il entend également des sons que font toutes sortes de machines et qui évoquent divers rythmes en lui. La nuit il rêve de ce qu’il a pu vivre et ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
Accompagné de son ange gardien qui utilise la danse pour langage, il tente de retrouver son chemin pour rentrer dans son pays.
Le thème de cette pièce est essentiellement le voyage – voyage au cours duquel le jeune Massaï va découvrir le mode de vie de cet autre pays. Cela déborde d’images, d’imagination.
Quand j’étais enfant, je rêvais beaucoup de super héros et cowboys que je voyais dans les films au cinéma. Je souhaitais que ce jeune Massai s’identifie à un super héros. D’une certaine façon, je suis également un nomade, car enfant, j’ai toujours beaucoup déménagé. Adulte également, puisque du Kenya je suis parti faire mes études aux Etats-Unis ; je vis maintenant en France.
Walter WdC : Comment faites-vous pour que la danse, votre moyen d’expression, parle aux enfants ?
Mani A. Mungai : J’ai une carrière très hétéroclite en danse. Je travaille non seulement avec des chorégraphes de danse contemporaine, comme Boris Charmatz par exemple, avec qui je reviendrai à la fin du mois de mai 2011 dans ce même théâtre à Breda pour y danser « Levée des Conflits », mais aussi avec des chorégraphes kenyans ou de hip-hop en France.
Tous, d’une manière ou d’une autre, influencent mon travail et tout particulièrement ce solo. J’utilise et mélange plusieurs techniques dans ce spectacle, comme si je parlais différentes langues dans une même phrase : des mouvements mécaniques peuvent rappeler le travail d’ouvriers dans une usine, des mouvements de danse africaine traditionnelle ou des sauts typiques de la danse du peuple Massai.
Walter WdC : Quelle musique utilisez-vous dans Babel Blabla ?
Mani A. Mungai : J’ai souhaité utiliser la musique originale de certains films de super héros, comme Batman, Le bon, la brute et le truand. J’ai également composé à partir de la musique de Bjork’s Cvalda pour le passage qui rappelle le travail très répétitif, « mécanique ». Enfin, je voulais qu’on retrouve des ambiances sonores avec des autobus, le métro, des gens qui marchent, des portes qui claquent ou le bruit de la pluie. A la fin du spectacle, on entend une chanson Massai, qui indique le retour au pays, le retour à son identité.
Walter WdC : Comment faites-vous la transition entre la culture et le rituel de votre pays le Kenya avec la France ?
Mani A. Mungai : La danse est mon rituel.
Quand j’ai terminé mes études aux Etats-Unis, je suis rentré au Kenya et j’ai commencé la danse traditionnelle. Puis je suis parti au Sénégal suivre des cours de danse contemporaine africaine avec Germaine Acogny. L’un des chroégraphes enseignants était Bernardo Montet ; il m’a proposé de venir rejoindre sa compagnie pour une pièce en France. C’était en 2001. A partir de là, j’ai travaillé différentes techniques avec plusieurs chorégraphes.
Par ailleurs, dans ce spectacle j’utilise des images pour faire la transition d’un univers à l’autre. De même avec la musique.
Walter WdC : Pensez-vous qu’il soit important de venir en Hollande pour raconter votre histoire dansée aux enfants de ce pays ?
Mani A. Mungai : Bien entendu, je suis très heureux de venir présenter ce solo aux petits Hollandais. Je sais aussi qu’il y aura cet été en Hollande, un festival où seront présents des danseurs kenyans, danseurs de danse traditionnelle.
Non seulement j’ai envie de montrer aux enfants une autre danse imaginée par un Kenyan, mais aussi j’aimerais leur montrer comment un étranger peut percevoir leur environnement : combien cela peut être étrange et semblable à la fois, combien la musique est présente dans la vie de tous les jours. J’utilise aussi une autre technique pour créer cela et c’est la vidéo.
Néanmoins, ce solo ne s’adresse pas uniquement aux enfants ; il peut être vu par toute la famille.